Paysage

Dans cette peinture sur toile, Ignasi Mallol (Tarragone 1892- Bogota 1940) répond à l’esprit du mouvement Noucentista, où la sensation de repos, de sérénité et de calme imprègne l’atmosphère de l’œuvre. Mallol nous montre un paysage bucolique, avec une exaltation de la nature et une idéalisation du paysage qu’il a sous les yeux.

Au premier plan, un arbre, probablement un platane (Platanus x hispanica) ou un chêne pédonculé (Quercus robur) avec un tronc à la forme sinueuse, aux lignes bien définies et dominé par des couleurs froides.

Pour créer de la profondeur, l’artiste a créé des taches de couleur marquées sur la partie inférieure du tableau, représentant un parterre de fleurs dans la forêt. Ces fleurs s’étendent de façon diffuse sur les plans secondaires. Les taches du premier plan semblent avoir été appliquées au pinceau et alterner avec les traces de doigts de l’artiste.

Le peintre juxtapose différents types d’arbres, comme le bouleau (Betula celtiberica) ou le hêtre (Fagus sylvatica), avec des troncs bien stylisés qui créent des lignes droites apportant de la verticalité à l’œuvre.

Un petit ensemble d’arbres est placé au second plan à gauche. L’artiste leur apporte de la lumière en y appliquant des tonalités plus claires et de petites taches de couleur ocre, comme si la lumière provenait de la partie gauche du tableau.

Le ciel est couvert de nuages cirrus, caractérisés par des formes en filaments ou en lignes droites, ou bien en diagonales comme c’est le cas ici. En météorologie, ces types de nuages indiquent généralement un changement brusque de temps dans les 24 heures. Nous ne savons pas si ce changement s’est produit ou non, mais nous savons en tout cas que l’artiste a sûrement réalisé ce tableau en plein air, comme à son habitude. Il parvenait à transmettre la splendeur du paysage qu’il était en train d’observer à ce moment-là, tout en lui appliquant sa propre subjectivité pour créer une atmosphère idéalisée.

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